Depuis plus de 20 ans, Swissveg certifie les produits V-Label. Sur ce site, nous présentons quelques-uns des problèmes que nous rencontrons au moment de la certification. Des soies de porc dans le pain ? Des confiseries contenant des mélanges de colorants extraits de cochenilles ? Tous les vins ne sont-ils pas végétariens ? Les ingrédients d’origine animale dont les consommateurs ne supposent pas la présence dans un produit car ils ne doivent pas obligatoirement être mentionnés sur l’emballage sont légion. Nous avons examiné de très près les ingrédients des aliments énumérés ici.
Fromage
Les grands groupes de l’industrie laitière ont souvent recours à la présure d’origine animale pour faire coaguler le lait sans qu’il ne tourne. Composée des enzymes chymosine et pepsine, elle est extraite de la caillette (le quatrième estomac) de jeunes ruminants. C’est pour ainsi dire le veau qui prédigère le lait pour les humains. La prudence est de mise en particulier vis-à-vis des fromages durs et en tranches. La présure d’origine animale étant considérée comme un auxiliaire de production et non comme un additif alimentaire, il n’est soumis à aucune obligation de déclaration. Le coagulant microbien pourrait remplacer la présure animale extraite de l’estomac des jeunes ruminants.
Aliments avec colorant rouge
La plupart des aliments présentant une coloration rouge intense contiennent du carmin véritable (E120). Dans la liste des ingrédients, celui-ci figure sous les appellations cochenille, acide carminique ou carmins. La cochenille est un pigment naturel rouge extrait de parasites femelles de la famille de puces éponyme. Durant le processus d’extraction, les puces sont séchées après ébullition. Le colorant ainsi obtenu ne peut être employé que dans certains aliments, comme les confiseries principalement. Ce pigment rouge est aussi utilisé en peinture ou dans des produits cosmétiques, des textiles ou des médicaments. La femelle cochenille produit l’acide carminique, un colorant du type anthraquinone, pour se protéger des prédateurs. Outre l’acide carminique, la cochenille contient également de l’acide kermésique chimiquement très semblable. L’acide carminique se compose d’un noyau d’anthraquinone relié à une molécule de glucose. En remplaçant la molécule de glucose par un atome d’hydrogène, on obtient la molécule de l’acide mêrme.6
Pain et articles de boulangerie
La plupart du temps, le pain et les articles de boulangerie pourraient aisément être fabriqués de manière véganes. Dans le commerce, il n’est toutefois pas rare que ces produits contiennent de la L-cystéine, du lait, du beurre, du serré, des œufs ou des graisses animales. Les fabricants de bretzels utilisent très souvent du saindoux.
L-cystéine
La L-cystéine est un acide aminé présent dans le corps humain. Dans l’industrie alimentaire elle souvent utilisée comme agent de traitement de la farine afin de rendre la pâte plus malléable et aérée et d’accélérer les étapes de production. Elle donne de l’élasticité à la préparation, permet de stabiliser la consistance du produit et en intensifie l’odeur. Cette substance est généralement produite à partir de matières riches en kératine, comme la soie de porc, les cheveux humains ou les plumes. De nos jours, il est possible de l’obtenir à partir de bactéries génétiquement modifiées. La déclaration n’est pas obligatoire si la L-cystéine n’est pas ajoutée aux aliments comme additif alimentaire mais est présente naturellement dans l’aliment concerné.34
Sucre
Pour décolorer le sucre et le blanchir, certains fabricants utilisent des filtres à base de « noir animal », obtenu à partir de la cendre d’os animaux. Or, le sucre blanc raffiné n’est pas le seul soumis à ce traitement. Le sucre roux est parfois également concerné. En effet, certains sucres roux, notamment les sucres de canne, sont blanchis dans un premier temps avant d’être recolorés.
Le sucre de betterave en provenance d’Europe n’ayant pas besoin d’un tel traitement, il est toujours végane. C’est la raison pour laquelle Swissveg a pu délivrer le certificat V-Label au sucre de la société Sucre Suisse SA.
Chips de pommes de terre
Des arômes sont ajoutés aux chips afin d’en rendre le goût plus épicé et plus « authentique », dont certains sont d’origine animale (porc, volaille ou poisson). La composition exacte des arômes ne devant pas obligatoirement figurer sur l’emballage, il est recommandé de la demander au fabricant. Il arrive aussi que du beurre fondu, de la poudre de petit-lait, du miel, de la poudre de viande de porc ou de l’extrait d’écrevisse entrent dans le procédé de fabrication. Ces ingrédients sont toutefois déclarés sur l’emballage.
Yaourts, séré, puddings, glaces et confiseries
Bon nombre de produits sucrés contiennent de la gélatine. Ce liant est obtenu à partir de peau, d’os et de tissus d’animaux. La gélatine est donc toujours d’origine animale. Elle doit obligatoirement être déclarée comme telle et figurer dans la liste des ingrédients. En revanche, les autres liants peuvent être aussi bien d’origine animale que végétale (p. ex. agar-agar).
Glaçage sur les confiseries
Le glaçage recouvrant les confiseries est souvent fabriqué à base de gélatine ou de shellac. La première est obtenue à partir de peau, d’os et de tissus conjonctif d’animaux. Le second est une substance résineuse extraite des sécrétions de l’insecte Laccifer.
Margarine
Toutes les margarines ne sont pas à 100% d’origine végétale comme les consommateurs tendent à le croire. Cette graisse à tartiner contient souvent un mélange de graisses animales et végétales auquel est ajouté de l’eau voire du lait écrémé. Des acidifiants tels que l’acide lactique, le petit-lait ou le lactosérum permettent d’en renforcer le goût. Pour obtenir la texture idéale, les fabricants se servent d’épaississants tels que la gélatine ou la protéine de lait.
Touche finale : on ajoute souvent du colorant, du bêta-carotène, à la margarine pour lui donner une teinte légèrement jaune. Bien que d’origine 100% végétale, le bêta-carotène est souvent conservé dans la gélatine.
Aliments frits
Pour des raisons gustatives, les aliments transformés comme les frites sont souvent préparés dans du saindoux (panne et lard gras).
Alcool, jus et vinaigre
Vin, bière et alcools forts
L’alcool est-il végane ? Bien évidemment, l’éthanol pur ne contient aucun ingrédient d’origine animale. Mais personne ne le boit tel quel. Tout dépend donc du type de boisson alcoolisée auquel on a affaire. Le vin ou la bière sont parfois clarifiés avec des produits auxiliaires d’origine animale comme la gélatine, l’albumine (obtenu à partir d’œufs ou de sang séché), la caséine (extraite du lait), la chitine ou l’ichtyocolle (vessies natatoires d’esturgeon séchées). De même, certains colorants et arômes employés à la fabrication peuvent être d’origine animale.
Bonne nouvelle : avec l’entrée en vigueur du décret sur la pureté de la bière en Allemagne, toutes les bières brassées dans ce pays sont désormais véganes. La prudence reste de mise face aux bières d’importation qui peuvent avoir été clarifiées à la gélatine ou aromatisées au miel. Il en va de même pour les produits panachés (p. ex. Radler, Alster ou Berliner Weisse) pour lesquels il faut s’assurer que la limonade, le jus ou le sirop ajouté sont véganes. Le vin étant produit à partir de jus, il est confronté au même problème : une méthode de clarification non végane. De même que pour les jus, il n’existe aucune obligation de déclaration sur le produit fini. Dans le doute, il convient de se renseigner auprès du fabricant ou de se replier sur les articles certifiés véganes (p. ex. V-Label). Tout ceci vaut bien sûr aussi pour les vins mousseux comme le Champagne, le cidre et les vins aromatisés tels que le vermouth. 7
Spirituosen: La plupart des boissons distillées telles que le gin, le whisky ou la vodka sont produites sans auxiliaires de production d’origine animale. Les liqueurs crémeuses, quant à elles, sont non véganes par nature. Elles contiennent de la crème, comme les gammes spécifiques Bailey’s ou Kahlua, du miel (Jack Daniel’s Honey) ou de l’œuf (liqueur ou Met). Le Campari, le Martini et l’amaretto ne sont souvent pas véganes non plus. Pour en avoir la certitude, on se renseignera là aussi auprès du fabricant ou se tournera vers les articles portant le V-Label.
Cocktails et long drinks : Comme toujours, les choses se corsent lorsque l’on a affaire à des mélanges. Plus la liste des ingrédients est courte, plus il est facile de ne pas se tromper. Aucun problème avec le whisky Coca ou le gin tonic dès lors que les ingrédients sont véganes. Rien n’est moins sûr avec les cocktails aux listes d’ingrédients à rallonge. Mieux vaut alors mixer ses propres cocktails. 7
Jus de fruits
Tous les jus dont l’étiquette indique « 100% de fruits » ne sont pas obligatoirement véganes. Pourquoi ?
De nombreux jus de fruits sont encore et toujours clarifiés à la gélatine, qui n’est même pas végétarienne puisqu’elle est obtenue à partir de poissons morts, de tendons de bovins ou d’os de porcs. La gélatine étant utilisée comme auxiliaire de production et n’étant pas ajoutée au produit fini, elle ne doit pas figurer sur l’étiquette. Certains jus, nectars, boissons fruitées, vins ou limonades ne peuvent donc pas être consommés par les véganes et ceux-ci ne sont même pas en mesure de le vérifier. Cela vaut aussi pour les jus naturellement troubles que l’on clarifie dans un premier temps avant de rajouter la pulpe dans un deuxième temps. Pour éviter ce type de produit, il faudra donc demander des précisions au fabricant, s’en tenir aux gammes produites par des sociétés dont tous les jus et limonades sont par principe véganes ou se fier au V-Label.
Vinaigre
Bien que les ingrédients entrant dans la composition du vinaigre soient d’origine végétale, il n’est pas exclu que l’on ait recours à des auxiliaires de production non véganes. À l’instar du vin, il se peut que le vinaigre soit clarifié à la gélatine. Le vinaigre ainsi produit ne peut être consommé ni par les végétariens ni par les véganes. Impossible d’avoir la certitude d’acheter un vinaigre végane au supermarché puisqu’à défaut d’une loi allant dans ce sens, les auxiliaires de production ne doivent pas obligatoirement figurer sur l’étiquette.
Bouillon
Les bouillons aux légumes vendus dans le commerce contiennent souvent des arômes obtenus à partir de graisses de bœuf ou de petit-lait. On y trouve également des exhausteurs de goûts tels que le glutamate de sodium, qui peut aussi être d’origine animale.
Arômes et parfums
Certains aliments contiennent des arômes d’origine animale. En font partie l’acide stéarique et l’huile de musc ainsi que des arômes obtenus à partir d’abats.
- Acide stéarique : acide gras saturé extrait de l’estomac des porcs.
- Huile de musc : sécrétion prélevée sur les parties génitales du bœuf musqué, du castor, du rat musqué, de la civette et de la loutre. Elle est utilisée sous forme séchée. Le prélèvement cause d’intenses douleurs. Ce parfum traditionnellement prélevé exclusivement sur une glande abdominale des bœufs musqués et existant aujourd’hui en version synthétique également est ajouté à de nombreux parfums et fragrances de tout type. À l’époque, cette précieuse substance ne pouvait être obtenue que par extraction de la fameuse glande après mise à mort de l’animal. Par la suite, un procédé a été développé permettant de prélever le précieux parfum sur des animaux d’élevage. Dès 1888 toutefois, le chimiste Albert Baur a mis au point un procédé de fabrication de musc synthétique. Le musc naturel d’origine animale est encore utilisé en médecine traditionnelle chinoise.8
Chewing-gums, mousse à raser et bougies
L’acide stéarique entrant dans la composition des chewing-gums peut être d’origine aussi bien animale (huiles et graisses) que végétale. Or, ceci n’est pas précisé sur les emballages.
L’acide stéarique est un adjuvant utilisé dans l’industrie automobile, alimentaire et pharmaceutique. Les bougies en stéarine en contiennent évidemment, mais certaines mousses à raser également. Le sel de sodium stéarate de sodium est utilisé comme produit de nettoyage. L’acide stéarique entre aussi dans la composition de nombreuses lessives. En UE, dans l’industrie alimentaire, il est admis comme additif sous la désignation E570 (code regroupant tous les acides gras) sans quantité maximale autorisée (selon le principe du « quantum satis ») pour les produits alimentaires en général.
Médicaments
Un grand nombre de produits pharmaceutiques sont susceptibles de contenir des substances d’origine animale, comme les pilules contraceptives, la vitamine A, les comprimés vitaminés, les capsules de médicaments et de vitamines, les excipients et les traitements hormonaux.
Substances entrant dans la composition de comprimés vitaminés, d’excipients, de médicaments et de capsules contenant des médicaments et des vitamines :9
- Gélatine et lactose pour la fabrication des comprimés
- Enzymes provenant du système digestif des bovins et des porcs (intestin grêle ou duodénum)
- Urée (acide uronique, carbamide, imidazolidinylurée, alkylolée)
- Insuline provenant d’une glande abdominale du porc
- Collagène, fabriqué à partir de tissus d’animaux et de substances protéiniques de vertébrés
- Cortisone (corticoïde, cortisone, corticostéroïde, hydrocortisone) : hormone surrénalienne
- Lécithine (choline bitartrate, lécithine) : substance cireuse présente dans les tissus nerveux, le sang et le lait de tous les organismes vivants. Souvent d’origine végétale (p. ex. la lécithine de soja)
- Fiel de bœuf : dans le savon au fiel. Provient de la bile de bovins
- Alcool oléylique obtenu à partir d’huiles de poissons
- Œstrogènes (œstradiol, estrogène) : hormone féminine extraite des ovaires de vaches et de l’urine de juments portantes
- Pepsine : coagulant extrait de l’estomac de veaux, de moutons ou de porcs
- Vitamine A (rétinol, acide rétinoïque, palmitate de rétinol) : alcool aliphatique obtenu à partir d’huile de foie de poisson (p. ex. requin), de beurre ou de jaune d’œuf
- Acide nucléique : présent dans le noyau cellulaire de toutes les cellules vivantes
- Stéroides : se trouvent dans différentes glandes animales
La composition de tous les médicaments homologués en Suisse figure dans le compendium.
Fromage
Les grands groupes de l’industrie laitière ont souvent recours à la présure d’origine animale pour faire coaguler le lait sans qu’il ne tourne. Composée des enzymes chymosine et pepsine, elle est extraite de la caillette (le quatrième estomac) de jeunes ruminants. C’est pour ainsi dire le veau qui prédigère le lait pour les humains. La prudence est de mise en particulier vis-à-vis des fromages durs et en tranches. La présure d’origine animale étant considérée comme un auxiliaire de production et non comme un additif alimentaire, il n’est soumis à aucune obligation de déclaration. Le coagulant microbien pourrait remplacer la présure animale extraite de l’estomac des jeunes ruminants.
Aliments avec colorant rouge
La plupart des aliments présentant une coloration rouge intense contiennent du carmin véritable (E120). Dans la liste des ingrédients, celui-ci figure sous les appellations cochenille, acide carminique ou carmins. La cochenille est un pigment naturel rouge extrait de parasites femelles de la famille de puces éponyme. Durant le processus d’extraction, les puces sont séchées après ébullition. Le colorant ainsi obtenu ne peut être employé que dans certains aliments, comme les confiseries principalement. Ce pigment rouge est aussi utilisé en peinture ou dans des produits cosmétiques, des textiles ou des médicaments. La femelle cochenille produit l’acide carminique, un colorant du type anthraquinone, pour se protéger des prédateurs. Outre l’acide carminique, la cochenille contient également de l’acide kermésique chimiquement très semblable. L’acide carminique se compose d’un noyau d’anthraquinone relié à une molécule de glucose. En remplaçant la molécule de glucose par un atome d’hydrogène, on obtient la molécule de l’acide mêrme.6
Pain et articles de boulangerie
La plupart du temps, le pain et les articles de boulangerie pourraient aisément être fabriqués de manière véganes. Dans le commerce, il n’est toutefois pas rare que ces produits contiennent de la L-cystéine, du lait, du beurre, du serré, des œufs ou des graisses animales. Les fabricants de bretzels utilisent très souvent du saindoux.
L-cystéine
La L-cystéine est un acide aminé présent dans le corps humain. Dans l’industrie alimentaire elle souvent utilisée comme agent de traitement de la farine afin de rendre la pâte plus malléable et aérée et d’accélérer les étapes de production. Elle donne de l’élasticité à la préparation, permet de stabiliser la consistance du produit et en intensifie l’odeur. Cette substance est généralement produite à partir de matières riches en kératine, comme la soie de porc, les cheveux humains ou les plumes. De nos jours, il est possible de l’obtenir à partir de bactéries génétiquement modifiées. La déclaration n’est pas obligatoire si la L-cystéine n’est pas ajoutée aux aliments comme additif alimentaire mais est présente naturellement dans l’aliment concerné.34
Sucre
Pour décolorer le sucre et le blanchir, certains fabricants utilisent des filtres à base de « noir animal », obtenu à partir de la cendre d’os animaux. Or, le sucre blanc raffiné n’est pas le seul soumis à ce traitement. Le sucre roux est parfois également concerné. En effet, certains sucres roux, notamment les sucres de canne, sont blanchis dans un premier temps avant d’être recolorés.
Le sucre de betterave en provenance d’Europe n’ayant pas besoin d’un tel traitement, il est toujours végane. C’est la raison pour laquelle Swissveg a pu délivrer le certificat V-Label au sucre de la société Sucre Suisse SA.
Chips de pommes de terre
Des arômes sont ajoutés aux chips afin d’en rendre le goût plus épicé et plus « authentique », dont certains sont d’origine animale (porc, volaille ou poisson). La composition exacte des arômes ne devant pas obligatoirement figurer sur l’emballage, il est recommandé de la demander au fabricant. Il arrive aussi que du beurre fondu, de la poudre de petit-lait, du miel, de la poudre de viande de porc ou de l’extrait d’écrevisse entrent dans le procédé de fabrication. Ces ingrédients sont toutefois déclarés sur l’emballage.
Yaourts, séré, puddings, glaces et confiseries
Bon nombre de produits sucrés contiennent de la gélatine. Ce liant est obtenu à partir de peau, d’os et de tissus d’animaux. La gélatine est donc toujours d’origine animale. Elle doit obligatoirement être déclarée comme telle et figurer dans la liste des ingrédients. En revanche, les autres liants peuvent être aussi bien d’origine animale que végétale (p. ex. agar-agar).
Glaçage sur les confiseries
Le glaçage recouvrant les confiseries est souvent fabriqué à base de gélatine ou de shellac. La première est obtenue à partir de peau, d’os et de tissus conjonctif d’animaux. Le second est une substance résineuse extraite des sécrétions de l’insecte Laccifer.
Margarine
Toutes les margarines ne sont pas à 100% d’origine végétale comme les consommateurs tendent à le croire. Cette graisse à tartiner contient souvent un mélange de graisses animales et végétales auquel est ajouté de l’eau voire du lait écrémé. Des acidifiants tels que l’acide lactique, le petit-lait ou le lactosérum permettent d’en renforcer le goût. Pour obtenir la texture idéale, les fabricants se servent d’épaississants tels que la gélatine ou la protéine de lait.
Touche finale : on ajoute souvent du colorant, du bêta-carotène, à la margarine pour lui donner une teinte légèrement jaune. Bien que d’origine 100% végétale, le bêta-carotène est souvent conservé dans la gélatine.
Aliments frits
Pour des raisons gustatives, les aliments transformés comme les frites sont souvent préparés dans du saindoux (panne et lard gras).
Alcool, jus et vinaigre
Vin, bière et alcools forts
L’alcool est-il végane ? Bien évidemment, l’éthanol pur ne contient aucun ingrédient d’origine animale. Mais personne ne le boit tel quel. Tout dépend donc du type de boisson alcoolisée auquel on a affaire. Le vin ou la bière sont parfois clarifiés avec des produits auxiliaires d’origine animale comme la gélatine, l’albumine (obtenu à partir d’œufs ou de sang séché), la caséine (extraite du lait), la chitine ou l’ichtyocolle (vessies natatoires d’esturgeon séchées). De même, certains colorants et arômes employés à la fabrication peuvent être d’origine animale.
Bonne nouvelle : avec l’entrée en vigueur du décret sur la pureté de la bière en Allemagne, toutes les bières brassées dans ce pays sont désormais véganes. La prudence reste de mise face aux bières d’importation qui peuvent avoir été clarifiées à la gélatine ou aromatisées au miel. Il en va de même pour les produits panachés (p. ex. Radler, Alster ou Berliner Weisse) pour lesquels il faut s’assurer que la limonade, le jus ou le sirop ajouté sont véganes. Le vin étant produit à partir de jus, il est confronté au même problème : une méthode de clarification non végane. De même que pour les jus, il n’existe aucune obligation de déclaration sur le produit fini. Dans le doute, il convient de se renseigner auprès du fabricant ou de se replier sur les articles certifiés véganes (p. ex. V-Label). Tout ceci vaut bien sûr aussi pour les vins mousseux comme le Champagne, le cidre et les vins aromatisés tels que le vermouth. 7
Spirituosen: La plupart des boissons distillées telles que le gin, le whisky ou la vodka sont produites sans auxiliaires de production d’origine animale. Les liqueurs crémeuses, quant à elles, sont non véganes par nature. Elles contiennent de la crème, comme les gammes spécifiques Bailey’s ou Kahlua, du miel (Jack Daniel’s Honey) ou de l’œuf (liqueur ou Met). Le Campari, le Martini et l’amaretto ne sont souvent pas véganes non plus. Pour en avoir la certitude, on se renseignera là aussi auprès du fabricant ou se tournera vers les articles portant le V-Label.
Cocktails et long drinks : Comme toujours, les choses se corsent lorsque l’on a affaire à des mélanges. Plus la liste des ingrédients est courte, plus il est facile de ne pas se tromper. Aucun problème avec le whisky Coca ou le gin tonic dès lors que les ingrédients sont véganes. Rien n’est moins sûr avec les cocktails aux listes d’ingrédients à rallonge. Mieux vaut alors mixer ses propres cocktails. 7
Jus de fruits
Tous les jus dont l’étiquette indique « 100% de fruits » ne sont pas obligatoirement véganes. Pourquoi ?
De nombreux jus de fruits sont encore et toujours clarifiés à la gélatine, qui n’est même pas végétarienne puisqu’elle est obtenue à partir de poissons morts, de tendons de bovins ou d’os de porcs. La gélatine étant utilisée comme auxiliaire de production et n’étant pas ajoutée au produit fini, elle ne doit pas figurer sur l’étiquette. Certains jus, nectars, boissons fruitées, vins ou limonades ne peuvent donc pas être consommés par les véganes et ceux-ci ne sont même pas en mesure de le vérifier. Cela vaut aussi pour les jus naturellement troubles que l’on clarifie dans un premier temps avant de rajouter la pulpe dans un deuxième temps. Pour éviter ce type de produit, il faudra donc demander des précisions au fabricant, s’en tenir aux gammes produites par des sociétés dont tous les jus et limonades sont par principe véganes ou se fier au V-Label.
Vinaigre
Bien que les ingrédients entrant dans la composition du vinaigre soient d’origine végétale, il n’est pas exclu que l’on ait recours à des auxiliaires de production non véganes. À l’instar du vin, il se peut que le vinaigre soit clarifié à la gélatine. Le vinaigre ainsi produit ne peut être consommé ni par les végétariens ni par les véganes. Impossible d’avoir la certitude d’acheter un vinaigre végane au supermarché puisqu’à défaut d’une loi allant dans ce sens, les auxiliaires de production ne doivent pas obligatoirement figurer sur l’étiquette.
Bouillon
Les bouillons aux légumes vendus dans le commerce contiennent souvent des arômes obtenus à partir de graisses de bœuf ou de petit-lait. On y trouve également des exhausteurs de goûts tels que le glutamate de sodium, qui peut aussi être d’origine animale.
Arômes et parfums
Certains aliments contiennent des arômes d’origine animale. En font partie l’acide stéarique et l’huile de musc ainsi que des arômes obtenus à partir d’abats.
- Acide stéarique : acide gras saturé extrait de l’estomac des porcs.
- Huile de musc : sécrétion prélevée sur les parties génitales du bœuf musqué, du castor, du rat musqué, de la civette et de la loutre. Elle est utilisée sous forme séchée. Le prélèvement cause d’intenses douleurs. Ce parfum traditionnellement prélevé exclusivement sur une glande abdominale des bœufs musqués et existant aujourd’hui en version synthétique également est ajouté à de nombreux parfums et fragrances de tout type. À l’époque, cette précieuse substance ne pouvait être obtenue que par extraction de la fameuse glande après mise à mort de l’animal. Par la suite, un procédé a été développé permettant de prélever le précieux parfum sur des animaux d’élevage. Dès 1888 toutefois, le chimiste Albert Baur a mis au point un procédé de fabrication de musc synthétique. Le musc naturel d’origine animale est encore utilisé en médecine traditionnelle chinoise.8
Chewing-gums, mousse à raser et bougies
L’acide stéarique entrant dans la composition des chewing-gums peut être d’origine aussi bien animale (huiles et graisses) que végétale. Or, ceci n’est pas précisé sur les emballages.
L’acide stéarique est un adjuvant utilisé dans l’industrie automobile, alimentaire et pharmaceutique. Les bougies en stéarine en contiennent évidemment, mais certaines mousses à raser également. Le sel de sodium stéarate de sodium est utilisé comme produit de nettoyage. L’acide stéarique entre aussi dans la composition de nombreuses lessives. En UE, dans l’industrie alimentaire, il est admis comme additif sous la désignation E570 (code regroupant tous les acides gras) sans quantité maximale autorisée (selon le principe du « quantum satis ») pour les produits alimentaires en général.
Médicaments
Un grand nombre de produits pharmaceutiques sont susceptibles de contenir des substances d’origine animale, comme les pilules contraceptives, la vitamine A, les comprimés vitaminés, les capsules de médicaments et de vitamines, les excipients et les traitements hormonaux.
Substances entrant dans la composition de comprimés vitaminés, d’excipients, de médicaments et de capsules contenant des médicaments et des vitamines :9
- Gélatine et lactose pour la fabrication des comprimés
- Enzymes provenant du système digestif des bovins et des porcs (intestin grêle ou duodénum)
- Urée (acide uronique, carbamide, imidazolidinylurée, alkylolée)
- Insuline provenant d’une glande abdominale du porc
- Collagène, fabriqué à partir de tissus d’animaux et de substances protéiniques de vertébrés
- Cortisone (corticoïde, cortisone, corticostéroïde, hydrocortisone) : hormone surrénalienne
- Lécithine (choline bitartrate, lécithine) : substance cireuse présente dans les tissus nerveux, le sang et le lait de tous les organismes vivants. Souvent d’origine végétale (p. ex. la lécithine de soja)
- Fiel de bœuf : dans le savon au fiel. Provient de la bile de bovins
- Alcool oléylique obtenu à partir d’huiles de poissons
- Œstrogènes (œstradiol, estrogène) : hormone féminine extraite des ovaires de vaches et de l’urine de juments portantes
- Pepsine : coagulant extrait de l’estomac de veaux, de moutons ou de porcs
- Vitamine A (rétinol, acide rétinoïque, palmitate de rétinol) : alcool aliphatique obtenu à partir d’huile de foie de poisson (p. ex. requin), de beurre ou de jaune d’œuf
- Acide nucléique : présent dans le noyau cellulaire de toutes les cellules vivantes
- Stéroides : se trouvent dans différentes glandes animales
La composition de tous les médicaments homologués en Suisse figure dans le compendium.
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