Noël est un défi pour beaucoup de véganes. Pour vous aider, nous vous présentons de délicieuses recettes, vous indiquons où vous pouvez acheter les meilleures gourmandises de Noël et vous donnons des conseils sur la manière de vivre les fêtes avec les membres non-véganes de votre famille.
Recommandations d’achats chez nos partenaires Swissveg-Card
La fièvre de Noël a de nouveau saisi les commerçants. Comme chaque année à cette période, les grands supermarchés vendent du chocolat sous toutes ses formes et en emballage de fête, du panettone moelleux et de délicieux biscuits. Malheureusement, la plupart de ces produits ne sont pas véganes. En revanche, il existe en Suisse de nombreuses petites boutiques véganes indépendantes qui seront ravies d’accueillir chacun d’entre vous sur leur site ou en magasin. Nous avons demandé à nos partenaires Swissveg-Card quel était leur produit phare cette année et quel était leur favori personnel.
fabulous !
Sur le site en ligne végane « fabulous ! », c’est Faux Gras de Gaia qui est en tête du classement. D’après Fab et Sunci, les propriétaires de la boutique en ligne, cette pâte à tartiner végétale à la truffe sera parfaite pour un repas de fête sans souffrance animale mais avec un maximum de plaisir gustatif. Sunci est conquise par le panettone végane. Elle a goûté la variante au chocolat et celle aux baies des bois de Veganess, qu’elle recommande autant l’une que l’autre. Quant à Fab, elle a un faible pour les macarons faits maison par Julien, confiseur à Nyon. Si vous avez envie de Faux Gras végétal, de panettone ou de macarons, vous trouverez certainement votre bonheur en ligne sur la boutique de Fab et de Sunci ! Lien Panettone et le lien Faux Gras.
Mr. Vegan
Stefan, alias « Mr. Vegan » propose une spécialité qui séduira les amateurs de pâtes : les pâtes de Noël à la poudre de légumes de chez Alb-Natur. Ce produit fait le buzz auprès de ses clients. Ces pâtes de toutes les couleurs et en forme de sapins, d’étoiles et de Père Noël feront le bonheur de tous les convives, petits et grands. C’est aussi le cadeau idéal à apporter à tous ceux qui n’apprécient pas le panettone. Stefan, pour sa part – comment aurait-il pu en être autrement – aime bien le panettone. La variante aux pépites de chocolat, à la noisette, le tout recouvert d’un délicat glaçage au chocolat de Ratatouille Vegan Food est sans conteste son préféré. Stefan se réjouit, lui aussi, de vous accueillir sur sa boutique virtuelle. Faites votre shopping sur « Mr. Vegan » au gré de vos envies, et laissez-vous séduire par les pâtes ou un panettone au chocolat. Lien panettone et le lien pâtes.
LOLA vegan
Comme chaque année, Jamuna de la boutique en ligne « LOLA vegan » est impatiente de réceptionner sa livraison de Noël de pain d’épices aux cerises de Rosmarin Bioback. Ces pains d’épices goûteux à la mousse de cerise enrobées de chocolat nous feront bien vite oublier que les supermarchés ne proposent toujours pas de biscuits pain d’épices végane. Pour se désaltérer durant les fêtes, les clients de la boutique de Jamuna apprécient particulièrement la bière LOLA IPA, un India Pale Ale sans alcool, le grand hit chez « LOLA vegan » durant les fêtes de fin d’année. Santé ! Sur « LOLA vegan », on ne trouve pas seulement les ingrédients pour des repas festifs, mais aussi de l’inspiration pour des cadeaux. Les bouteilles en verre de Soulbottle sont très appréciées. Très esthétiques et produites dans le respect des principes d’écoresponsabilité et d’équitabilité, elles contribuent à diminuer les volumes de déchets plastiques et PET. Pour acquérir une telle bouteille ou combler une petite envie de pain d’épices ou de bière, rendez-vous sur « LOLA vegan » online ! Lien pain d’épices et le lien bière.
Eva’s Apples
Chez Eva de « Eva’s Apples », les clients craquent avant tout pour les pièces de domino en chocolat noir de Hammermüller. Ces petites douceurs sont véganes, bio et sans gluten ni froment. Eva, quant à elle, a jeté son dévolu sur le mini-stollen végane de la boulangerie Herzberger. Eva propose ses produits en magasin (à Zurich et à Berne) et en ligne. Si vous habitez dans l’une de ces villes ou que vous êtes régulièrement en ligne, n’hésitez pas à rendre visite à Eva’s Apples et offrez-vous un délicieux stollen ou un paquet de dominos au chocolat. Lien Dominos et le lien Stollen : info suivra (le produit n’est pas encore en ligne)
Recettes végétales
Biscuits
Hors-d'œuvre
Plats principaux
Desserts
Des plumes dans les décorations de Noël. Est-ce végane ?
Le kitsch est tendance, à Noël plus que jamais. Durant les fêtes, la société baigne dans le consumérisme. Depuis plusieurs années, on constate qu’une mode se dessine dans les décorations de Noël : les plumes. Elles ornent principalement les boules et les oiseaux à fixer sur les branchages. Sont-elles d’origine animale ou s’agit-il, une fois de plus, un produit à base de plastique ? Nous avons posé la question aux grands distributeurs de décorations de Noël que sont Depot, Pfister et Globus. Les enseignes ont toutes trois répondu à nos questions et ont confirmé que les boules et les oiseaux vendues dans leur assortiment de Noël étaient garnis de véritables plumes d’oiseaux. Le distributeur d’articles pour l’habitat Depot nous a en outre certifié qu’il est en possession de documents certifiant que la plumaison à vif est proscrite et qu’il recherche, auprès de ses fournisseurs, des alternatives excluant toute souffrance animale. Selon les indications de plusieurs fournisseurs d’articles de bricolage en ligne, les plumes utilisées dans la branche proviennent le plus souvent de la dinde, du marabout ou du coq. Les animaux sont soit plumés à vif soit après avoir été abattus.1 Dans de rares cas, car la méthode n’est pas très rentable, il arrive que les plumes soient collectées après perte naturelle.2 Les distributeurs de décorations de Noël ne sont malheureusement pas en mesure de prouver l’origine des plumes. Interrogée sur le recours de plus en plus fréquent aux plumes dans la mode, Ashley Byrne, responsable de campagne suppléante chez PETA, explique que les plumes font moins souvent l’objet d’un rejet de la part des consommateurs que la fourrure. Ce phénomène serait dû au fait que nous mettons plus facilement un bout de fourrure en relation avec un animal domestique que nous apprécions que quelques plumes isolées avec les oiseaux. L’industrie de la plume est cependant la cause d’autant de cruauté que celle de la fourrure.2 À l’heure actuelle, les plumes artificielles ne remplissent pas les critères qualitatifs et esthétiques exigés. Elles ont un aspect bon marché et perdent rapidement leur panache, raisons pour lesquelles elles sont rarement utilisées en lieu et place de véritables plumes.1 Il n’est pas exclu que cela change dans le courant des prochaines années, mais d’ici là, nous vous recommandons de ne pas décorer votre intérieur et votre sapin avec des plumes.
Noël avec la famille omnivore
Comment partager un repas en toute sérénité avec les membres non véganes de la famille ?
Traditionnellement, Noël est une fête qui se célèbre en famille, en général en passant du bon temps confortablement installés à table pour savourer un repas fait maison. Or, la période des fêtes est aussi synonyme de stress pour les véganes. Contraints de prendre place autour d’une table sur laquelle s’empilent des parties d’animaux morts, ils peinent à se laisser gagner par l’ambiance festive. De plus, des débats houleux sur la nourriture susceptibles de plomber l’atmosphère risquent d’être soulevés à tout moment. Cet article vous explique pourquoi il est difficile de se réjouir dans ces moments-là et comment aborder le thème du véganisme en famille sans briser l’harmonie familiale.
Dans son ouvrage «Beyond Beliefs: A Guide to Improving Relationships and Communication for Vegans, Vegetarians, and Meat Eaters», la psychologue Melanie Joy analyse les relations entre les mangeurs de viande et les véganes et livre des conseils pour mieux vivre ensemble. Dans le cas d’événements ayant typiquement lieu dans le cercle familial, comme les fêtes de Noël, deux points méritent que l’on s’y attarde.
Premièrement, il s’avère que nous considérons toujours les autres et leurs actions à travers le prisme de nos propres convictions. Les individus ne sont jamais objectivement bons ou mauvais. Définir arbitrairement les carnivores de sa famille comme « de mauvaises personnes » a un effet contre-productif, puisque cela revient à établir une hiérarchie. Durant les fêtes, la discussion ne sera constructive que si tout le monde se place au même niveau. C’est la condition sine qua non d’une communication efficiente.
Pour comprendre ce qui retient les mangeurs de viande de devenir véganes, nous vous recommandons de visionner le Ted Talk de Melanie Joy au sujet du carnisme. Si vous n’êtes pas très à l’aise en anglais, activez le sous-titrage en français.
Deuxièmement, un grand nombre de personnes véganes ressentent un certain malaise à l’idée de faire la fête alors que l’injustice semble dominer le monde dans lequel ils vivent. Melanie Joy décrit ce sentiment comme « secondary traumatic stress », un traumatisme donc, engendré par l’expérience indirecte de la violence et de la terreur. Les véganes ont conscience de la souffrance endurée par les animaux dans les abattoirs et de l’état déplorable dans lequel nous avons mis la Terre. Lorsqu’ils se retrouvent confrontés à de la viande, le résultat de cette violence, ils perdent toute envie de faire la fête. Ce traumatisme peut se traduire par une attitude misanthrope, des épisodes de dépression et le sentiment de ne pas avoir le droit de se réjouir dans un monde aussi malmené. Cette réaction est toutefois malsaine : l’être humain a besoin d’entrer en relation avec autrui et de prendre plaisir à la vie. Il est donc primordial d’identifier toute présence éventuelle d’un traumatisme certes, mais aussi de maintenir les liens avec les membres de sa famille. Melanie Joy recommande de détacher le comportement d’une personne de sa personnalité. Ainsi sera-t-il possible de continuer d’aimer sa famille et d’interagir avec elle sans avoir a cautionner ses choix alimentaires. À Noël, prenez donc le temps, participez à la fête et démarrez 2020 bien reposés et prêts à lutter pour le changement !
Si vous souhaitez malgré tout ne pas rester les bras croisés durant les fêtes de fin d’année, essayez l’une des deux méthodes efficientes que nous présentons ici. Petit conseil : évitez de lancer le débat durant le repas. Vos arguments seront mieux entendus en dehors du temps passé à table.
Méthode no 1: La communication efficiente selon Melanie Joy
Melanie Joy estime que les méthodes de communication efficiente sont très utiles pour parler du véganisme à des proches tout en étant respectueux et convaincants. Nous vous présentons ici les neuf conseils les plus efficients.
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Mener une discussion et non un débat : une discussion suit un processus de communication équitable, car tous les participants sont mis sur un pied d’égalité, personne ne prend le dessus et l’objectif est de trouver une solution commune ou une meilleure entente. Dans un débat, l’une des parties cherche à vaincre l’autre sans qu’un consensus ne soit trouvé. Le débat n’a donc pas sa place durant les fêtes de famille.
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Préserver l’intégrité durant la conversation : veillez à rester « authentiques » durant la discussion. Énoncez des vérités en évitant toute exagération. Pratiquez l’écoute active, restez attentifs et réceptifs aux sentiments et aux avis des autres.
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Adopter le ton de la discussion et non du plaidoyer : pour un végane, défendre le bien-être animal va de soi, à tel point qu’il risque de présenter son point de vue comme un plaidoyer et de répandre un sentiment d’inégalité chez ses partenaires de discussion, ce qui ne favorise ni le dialogue, ni les bonnes relations. Parlez de vous-même en tant qu’individu ayant opté pour un mode de vie végane et de vos expériences et ne parlez pas au nom des autres.
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Communiquer par messages holistiques : les messages dits holistiques sont non violents, objectifs et respectueux. Vous pouvez exprimer sous cette forme vos observations, vos réflexions, vos sentiments ou vos souhaits. Ce faisant, vous partez de votre point de vue sans adresser de reproches à vos interlocuteurs. Si aucun plat végane n’a été prévu pour vous, par exemple, vous pourriez dire que vous auriez beaucoup apprécié qu’un élément du menu eût été végane. Cela passe nettement mieux qu’une accusation du style « Tu ne respectes même pas mes besoins !». Dans un dialogue de type holistique, chaque participant a l’opportunité de partager ses propres expériences et d’entendre le point de vue des autres sans se sentir attaqué.
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Éviter les longues digressions : la durée d’une conversation ne devrait pas dépasser 30 minutes au risque de devenir contre-productive et de semer la confusion. La clarté et la simplicité du propos sont donc de mise.
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Bannir le sarcasme : le sarcasme vise à humilier la personne qui en est l’objet. Il est souvent utilisé à l’encontre des véganes. Comment réagir face à ce type d’humour ?
Tout dépend de la situation. Choisissez la meilleure attitude à vos yeux. Il vaut parfois mieux ne pas réagir immédiatement. À table avec votre famille, vous avez deux possibilités : la première est de retourner la blague de manière à ce qu’elle s’applique aux non-véganes ou la replacer dans un autre contexte. À la pique : « Les véganes sont tous complètement cinglés », vous pourriez rétorquer « Tiens, intéressant ! Je n’avais jamais considéré Albert Einstein comme un cinglé ». La deuxième consiste à exprimer vos sentiments de façon holistique en faisant remarquer à quel point la blague en question vous a blessé(e). -
Recourir à des flyers et à des brochures d’information : ne braquez pas votre famille. Limitez-vous à décrire la situation en quelques mots et à un minimum de faits. Si votre famille souhaite en savoir davantage, fournissez-lui du matériel d’information. Swissveg offre une grande palette de supports d’information. Consultez pour cela la boutique en ligne Faboulous.
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Écouter : n’oubliez pas d’écouter vos interlocuteurs, car cela fait partie de l’acte de communication ! Prêtez une oreille attentive aux craintes et aux contre-arguments des membres de votre famille et répondez en toute franchise. Ne rabaissez pas le point de vue des non-véganes au rang de bla-bla sans consistance.
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Mettre un terme à la discussion : lorsque les émotions prennent le dessus, il vaut mieux clore la discussion plutôt que de laisser le ton monter.
Methode no 2: La maïeutique à la Socrate
Vous souvenez-vous de l’époque à laquelle vous n’étiez pas encore végane et où les personnes véganes vous tapaient tout simplement sur le système avec leurs airs de donneurs de leçon ? Si oui, tant mieux ; si non, tant pis. Remémorez-vous simplement la dernière transformation idéologique que vous avez traversée. Imaginez qu’une personne défendant l’idéologie que vous partagez aujourd’hui certes, mais que vous trouviez complètement stupide à l’époque, vous fasse la morale en vous pointant du doigt. Comment réagiriez-vous ? A) en remerciant la personne de vous avoir ouvert les yeux ou B) en considérant la personne comme un sermonneur agaçant. Probablement plutôt la variante B). Quelle attitude allez-vous donc adopter, au moment de présenter un changement de paradigme à vos proches, sans passer pour un végane donneur de leçon ?
En tant que philosophe, Socrate s’est beaucoup inspiré du métier qu’exerçait sa mère, accoucheuse. Les sages-femmes ne « produisent » pas d’enfants elles-mêmes, mais aident les enfants à venir au monde. Socrate transposait ce principe sur le savoir. Il a développé une méthode permettant de mettre en lumière la conviction profonde voire la conscience d’une personne à l’aide de questions ciblées.
Appliquée au véganisme, cette méthode est très pratique ! La plupart des personnes « savent » au fond d’elles-mêmes qu’elle ne veulent pas être responsables de la mort d’animaux, en particulier de leurs petits. Elles « savent » qu’elles devraient en faire plus pour l’environnement et elles « savent » que leur santé leur importe. Or, n’ayant pas conscience de leur conviction profonde, elles agissent en fonction de leurs habitudes et non de façon rationnelle. Il est donc très important, dans les interactions avec vos amis non véganes, de mettre le prof en veilleuse et de laisser place à l’accoucheur.
Lorsque quelqu’un affirme que le véganisme est bizarre, extrême et irréaliste, demandez-lui pourquoi il pense ainsi plutôt que de lui faire un sermon sur tout ce qui ne tourne pas rond sur Terre. De cette manière, vous inciterez votre interlocuteur à se confronter à ses propos et l’amènerez, dans le meilleur des cas et grâce à d’autres questions ciblées, à remarquer à quel point son affirmation était vide de sens. Petite astuce : les questions formulées avec « comment » fonctionnent très bien. Vous pouvez aussi poser des questions qui induisent une pesée des valeurs. Si une personne vous répond qu’elle mange de la viande parce qu’elle en apprécie le goût, demandez-lui si, à ses yeux, la satisfaction gustative prime sur la vie des animaux.
Il va de soi que cette méthode, comme toutes les autres, requiert de bonnes connaissances des faits. Sachez toutefois que vous n’avez pas non plus à être un expert sur tous les sujets. Il suffit en règle générale de connaître certains mécanismes. C’est parfois même plus productif que d’aligner une série de chiffres. Si vous manquez d’informations sur l’un ou l’autre sujet, vous pouvez approfondir vos connaissances sur nos pages thématiques.
Bullshitbingo
Grâce au Bullshitbingo, vous pouvez cocher en fin de soirée chacun des commentaires et arguments inappropriés que vous aurez entendus au cours de la discussion avec vos collègues ou votre famille. Ainsi vous éviterez de vous mettre en colère et resterez civilisé(e) face à l’ignorance de votre entourage. Vous pourrez alors dormir de façon plus apaisée. Le Bullshitbingo est idéal pour les fêtes de famille, les fêtes entre amis et le dîner de Noël avec les collègues. Amusez-vous bien en jouant !