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16.09.2024 | Amandine

L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a élaboré de nouvelles recommandations nutritionnelles en collaboration avec la Société Suisse de Nutrition (SSN). Les légumineuses sont désormais classées parmi les sources de protéines. Les nouvelles recommandations tiennent également compte d’aspects liés à l’environnement.

Consommer régulièrement des légumineuses et se limiter à deux ou trois portions de viande par semaine : les nouvelles recommandations nutritionnelles de la Confédération et de la SSN font la part belle aux protéines végétales et tiennent également compte de la dimension écologique de l’alimentation. Ces recommandations nutritionnelles n’avaient pas été actualisées depuis 2011. Avec cette mise à jour, la Suisse emboîte le pas à d’autres pays européens en intégrant elle aussi des critères écologiques dans ses recommandations nutritionnelles.

Comme auparavant, la base de la pyramide alimentaire suisse se compose de boissons non sucrées comme l’eau et le thé. Il reste en outre conseillé de consommer cinq portions de fruits et de légumes par jour.

Voici les principaux changements :

  • Les légumineuses sont désormais classées parmi les sources de protéines. Jusqu’à présent, elles étaient considérées comme des féculents. Il est recommandé de consommer régulièrement, c’est-à-dire au moins une fois par semaine, des légumineuses telles que des haricots, des lentilles ou des pois chiches. D’autres sources de protéines végétales comme le tofu, le tempeh et le seitan sont également mentionnées dans les nouvelles recommandations. L’OSAV conseille d’alterner entre les différentes sources de protéines au cours de la semaine. Il s’agit là d’une évolution positive, car les légumineuses constituent une importante source de protéines dans le cadre d’une alimentation végétale équilibrée.
  • En ce qui concerne les produits céréaliers, l’OSAV recommande à présent de privilégier les céréales complètes. C’est une bonne chose, car les céréales complètes contiennent beaucoup de fibres alimentaires ainsi que différentes vitamines B et peuvent donc contribuer à un apport nutritionnel optimal. 
  • La consommation de viande (y c. la volaille et la viande transformée) est explicitement limitée à deux à trois portions par semaine. Les recommandations précisent en outre que la viande est plus nocive pour l’environnement que les aliments d’origine végétale. 
  • Désormais, les noix et les graines constituent un groupe alimentaire à part entière, et il est recommandé d’en consommer une petite poignée (15 à 30 grammes) par jour. Auparavant, elles étaient classées dans la catégorie des huiles et des graisses. Il s’agit là aussi d’un changement positif, car les noix et les graines, qui sont riches en différentes vitamines B, en bonnes graisses et en fibres, constituent un élément clé dans une alimentation végétalienne équilibrée. 
  • Les produits laitiers constituent désormais un groupe alimentaire à part entière, l’OSAV les considérant comme une source importante de protéines, de calcium, d'iode, et de vitamines  B2 et B12. Toutefois, l’OSAV souligne que les alternatives laitières végétales à base de soja constituent une alternative équivalente au lait de vache en termes de teneur en protéines. Par ailleurs, il est maintenant spécifié que les personnes qui ne consomment pas de produits laitiers doivent veiller à couvrir leurs besoins en protéines, calcium, iode et vitamines B par d’autres aliments. Autrement dit, l’OSAV reconnaît qu’il est possible d’ingérer suffisamment de ces nutriments sans consommer de lait de vache.  
    Les nouvelles recommandations comptent 2 à 3 portions de produits laitiers par jour. Une portion équivaut à : 2 dl de lait ; 150 à 200 grammes de yaourt, fromage blanc, cottage cheese ou blanc battu ; 30 grammes de fromage à pâte dure ou mi-dure ; ou 60 grammes de fromage à pâte molle. En prenant l’exemple du fromage à pâte molle « La Tomme Vaudoise », cela correspond aux valeurs nutritionnelles suivantes : 158 calories, 12,6 g de graisses et 10,8 g de protéines. Pourtant, en parallèle, l’OSAV conseille de limiter sa consommation de graisses solides, comme le beurre, à un maximum de 10 g par jour. Il s’agit là d’une contradiction : il apparaît clairement qu’une simple portion de produits laitiers dépasse déjà la quantité de graisse recommandée. 
     

Conclusion

Le fait que les nouvelles recommandations incluent davantage de sources de protéines végétales et limitent la consommation de viande est un point positif. Par ailleurs, le texte évoque le caractère écologiquement néfaste de la consommation de poisson et rappelle que les besoins en acides gras oméga-3 et 6 peuvent également être couverts par des sources végétales (huile de colza, huile de lin et noix) ainsi que par des compléments alimentaires à base de microalgues (EPA/DHA).

En revanche, nous déplorons le fait que la Confédération continue à recommander le lait de vache, et qu'elle le mette même en avant en lui consacrant une catégorie à part entière sans tenir compte de ses nombreux aspects négatifs.

Sources :

Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires OSAV. (2024, 11 septembre). Alimentation saine et durable : la Confédération actualise ses recommandations nutritionnelles. https://www.blv.admin.ch/blv/fr/home/dokumentation/nsb-news-list.msg-id-102396.html 

Société Suisse de Nutrition SSN et Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires OSAV (2024). Recommandations nutritionnelles suisses. https://www.sge-ssn.ch/media/ct_protected_attachments/46ead67c10e66798949348cd20f6ea/Recommandations-nutritionnelles_version-courte_F.pdf 

Société Suisse de Nutrition. (s. d.) Documentation. https://www.sge-ssn.ch/fr/toi-et-moi/download/documentation/ 

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