L’organisation Sea Shepherd protège les animaux marins de façon si conséquente que l’écrivain Farley Mowat avait appelé le capitaine de l’organisation, Paul Watson, comme étant « leur partisan le plus agressif, le plus décidé, le plus actif et le plus courageux ... ».
Au début des années 70, après plusieurs années passées à la marine commerciale norvégienne, à la garde côtière et aux études à British Columbia, Paul Watson a rencontré une organisation qui à l’époque venait d’être fondée : Greenpeace. Il a participé à diverses campagnes, mais ce fut une action de protection des baleines qui sera décisive pour sa vie: Lors d’une confrontation avec un chasseur de baleines russe, une baleine harponnée avait surgi à proximité insolite du bateau pneumatique de l’équipe Greenpeace. Il y eut alors un bref contact visuel qui a convaincu Watson de ce que la baleine avait reconnu les intentions de ses protecteurs. Le géant marin dévia affectueusement son corps saignant, disparut et mourut.
C’est à partir de ce moment-là que Paul Watson s’est senti définitivement interpellé à la protection des « habitants marins » et fonda quelques années plus tard, la Sea Shepherd Conservation Society. Cette organisation se dédie non seulement à la protection conséquente des animaux, mais aussi à l’information, à l’éducation et à la recherche. En outre, elle vérifie les loix et les conventions ainsi que leur application qu’elle revendique elle-même, en cas d’urgence à l’aide de militants appliqués de son organisation.
Il n’étonne alors pas qu’entre-temps, les équipes patrouillantes de l’organisation représentent le cauchemar de tous les infracteurs à la loi. Dans le cadre de détectage et de documentations d’actions illégales sur mer, les membres parlementaires exécuteurs de grand nombre de nations, p.ex. du Canada, de la Norvège, du Danemark, de l’Espagne ainsi que de l’Afrique du Sud ont eu l’occasion de bien connaître les protecteurs des animaux. Suite à ces contacts, il s’agissait p.ex. de confisquer des navires de pirates marins, de démonter des industries de baleines et de fixer l’interdiction de tramails.
Variées, les campagnes de l’organisation avaient du succès : on a sauvé la vie de plus de mille bébés phoques en vaporisant leur fourrure avec de la couleur, on a broui des bateaux de chasse aux baleines qui appliquaient des méthodes illégales, on a acheté une île située à quelques kilomètres de l’Écosse pour en faire une sorte de crèche pour les phoques communs, et on s’engage pour une chasse au thon qui ne nuit pas aux dauphins. En outre, étant donné le tourisme aux baleines devenant de plus en plus populaire, on essaie de protéger les animaux de touristes trop agressifs.
Les membres de la Sea Shepherd Organisation sont fiers du fait que malgré le grand nombre de diverses campagnes qui parfois sont appliquées avec beaucoup de rigueur, il n’y ait encore jamais eu de blessés, ni homme ni animal. Ceci est un argument important pour la préparation minutieuse de toute action future de plus en plus indispensable : les scientifiques sont d’accord sur le fait que la vie marine va crever sous l’avidité de profit de l’homme, si on n’applique pas de changements décisifs imminents. Les mammifères marins p.ex. sont en voie de disparition à une vitesse inquiétante. En l’occurrence, on peut se rappeler la baleine bleue (dont rien que la langue peut atteindre le poids d’un éléphant) : Il y a 80 ans, les populations marines comptaient encore 275 000 de ces animaux, alors qu’à l’heure actuelle, il n’en reste que 5000.
Sea Shepherd essaie d’arrêter cette déchéance dramatique à tous les fronts : on avait initié des actions contre le Japon, où malgré de protestations massives sur le plan international, on continue des massacres particulièrement cruels d’abattage de dauphins. En Équateur, on collabore avec le gouvernement afin d’arrêter la pêche et la chasse illégales sur les fameuses îles du Galapagos. On essaie également de mettre fin au massacre annuel de baleines sur les îles Féroé.
Le 4 décembre 2002 fut atteint un nouveau jalon : Paul Watson, avec une compagnie de 45 militants, débarque à sa première campagne où étaient servis des repas exclusivement véganes pendant 2 mois. Cette décision fut prise suite aux incessants reproches de la part des Japonais disant que les protecteurs des baleines étaient eux-mêmes des mangeurs de vaches, et donc peu crédibles en tant que protecteurs des animaux. Sea Shepherd déclara alors son navire Farley Mowat de zone sans viande.
Par le passé, seule la consommation de poissons était strictement interdite sur les bateaux de Sea-Shepherd. À bord, il y avait toutefois toujours des repas pour végétariens et véganes.
Sea Shepherd Conservation Society
Établissement Suisse